Un étranger ne peut travailler en France que s'il y est autorisé par l'autorité administrative.

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C'est le Code du travail qui régit la matière, et précisément son article R5221-1, qui pose le principe, s'agissant des étrangers non ressortissant d'un Etat membre de l'Union européenne, d'un autre Etat partie à l'Espace économique européen ou de la Confédération suisse, d'un droit au travail soumis à autorisation.

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Contrairement à une idée trop répandue, c'est l'employeur (ou son mandataire) qui sollicite l'autorisation de travail pour son salarié .

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Certains titres de séjour autorisent par eux-mêmes à travailler, en ce sens que le droit au travail est un accessoire du droit au séjour accordé par l'administration.

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Ce droit au travail peut faire l'objet de limitations (par exemple, les étudiants étrangers (hors Algériens) sont autorisés à travailler au maximum 60% de la durée annuelle légale de travail par année de titre de séjour).

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Il arrive parfois que le droit au travail ait vocation à devenir le fondement du droit au séjour, principalement dans les hypothèses de changements de statut.

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L'activité salariée devient ainsi le motif d'admission au séjour de l'étranger, ce qui suppose qu'une autorisation de travail ait été accordée à l'employeur sur sa demande.

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Les critères de délivrance et la procédure ont été profondément remaniés par la reforme d’avril 2021 .

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Cette réforme est consécutive à un rapport au parlement (« Evaluation des coûts et bénéfices de l’immigration en matière économique et sociale »)  réalisé par deux députés – Stéphanie Do et Pierre-Henri Dumont – à la demande du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques.

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Le dispositif s'appuyait sur une procédure bien trop complexe et surtout, une liste de métiers dits "en tension"  totalement obsolète, si bien que le rapport formule deux propositions principales:

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-Etablir un recensement des métiers en tension et prévoir son actualisation annuelle après avis d’une instance composée d’experts indépendants ;

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- Réformer profondément la procédure d’autorisation de travail en rénovant les critères d’instruction, en mettant en place un dispositif entièrement dématérialisé et en harmonisant la doctrine du service instructeur